Flore bactèrienne (les bases)

La flore bactérienne

L’intestin grêle possède une flore relativement pauvre (par rapport au colon) en raison du péristaltisme et de l’abondance des sécrétions. Les germes présents sont essentiellement des streptocoques, staphylocoques et lactobacilles.

La composition de la flore intestinale varie tout au long de la progression dans le tube digestif.  Dans la partie supérieure, on trouve les germes aérobies (microbes qui ont besoin d’oxygène libre pour vivre) puis progressivement ils sont remplacés par les germes anaérobies.

Les bactéries forment une sorte écosystème en déséquilibre permanent

La flore intestinale :

  • permet un bon transit,
  • participe à un renouvellement rapide des cellules *produit également des acides gras à chaine courte, *dégrade les hydrates de carbone non absorbés
  • hydrolyse les lipides non absorbés grâce aux lipases bactériennes
  • dégrade certaines protéines et certains acides aminés, permettant la récupération de l’azote,
    apport vitaminique : certaines bactéries anaérobies  (E.coli, E.aerogenes) sont capables de synthétiser in vitro un large éventail de vitamines (biotine, riboflavine, acide pantothénique, pyridoxine et vitamine K). D’autres (C.butyricum, Veillonella sp.) sont capables de synthétiser la vitamine B12, d’une grande utilité pour la croissance locale bactérienne. (cf wikipedia.org)

Mais elle peut aussi avoir des effets défavorables pour leur hôte :

  • métabolisme glucidique : les activités de type ß-glucuronidase libèrent des aglycones à pouvoir cancérigène,
    – métabolisme azoté : la dégradation par la microflore des nitrates et des amines secondaires aboutit à la production de nitrosamines cancérigènes,
    – métabolisme des xénobiotiques* : possibilité d’inactivation de médicaments (inactivation de la digoxine par Eubacterium lentum) ou de production de métabolites toxiques. Ainsi les myrosinases d’origine bactériennes, capables d’hydrolyser les glucosinolates des crucifères (choux, choux de bruxelles, navets…) peuvent être responsables de diarrhées. De même, après consommation importante et prolongée de choux, les métabolites dérivés de la 5-vinyl-oxazolidine-2-thione (goitrine) sont responsables d’une diminution importante de la captation de l’iode par la thyroïde. (Cf. www.institutdanone.org) ,  en espérant que ces dernières informations  ne soit pas faussées par un conflit d’intérêt. Elles m’ont intéressé personnellement car souffrant d’une hypothyroïdie.

Les 2 états de la flore intestinale

Notre tube digestif est le lieu de prédilection de milliards de microbes avec lesquels nous vivons en symbiose. Ils favorisent la digestion, améliorent nos défenses immunitaires et empêchent l’implantation des pathogènes. En retour, nous leur fournissons de la nourriture et un endroit agréable pour se développer. (Cf. https://www.futura-sciences.com)

Etat physiologique : L’intestin est couvert par une couche de mucus, composée de grandes protéines complexes appelées mucines. Liées avec différents sucres, elles servent de source de nourriture et de point d’attache pour certaines bactéries du tube digestif. Lors du fonctionnement correct de l’intestin, sa flore bactérienne est saprophyte (elle se nourrit d’éléments non vivants, de mucus entre autres, de sucres) et en échange, permettent la fabrication de vitamine K, limite le développement des champignons et aide à la digestion des aliments.

Etat pathologique :

Une flore intestinale anormale par la présence d’un germe pathogène (cf imedecin.com) qui peut contaminer l’organisme par la nourriture, par exemple.

  • Salmonella.
  • Shigella.
  • Escherichia coli pathogène.
  • Vibrion cholérique.
  • Yersinia enterocolitica.
  • Campylo bacter

Mais aussi lorsque la nourriture est trop acidifiante, les muqueuses intestinales sont agressées puis ulcérées ce qui laisse passer les déchets et les germes dans le courant sanguin, et provoquant une auto intoxication. (Cf. Equilibre acido-basique, Dr Vasey)

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