« Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse » Épicure

Le plaisir, moteur de notre système économique

Un brin de philosophie ne nuit pas! cet article m’a inspiré une réflexion sur notre modèle économique qui est basé sur le plaisir, la consommation et le besoin de ce plaisir qui devient très souvent une addiction. Tous les plaisirs peuvent devenir une addiction.

http://philocite.blogspot.com/2016/10/le-plaisir-est-le-commencement-et-la.html

Si vous avez conscience que la recherche du plaisir apporté par la nourriture, ou tout autre « objet », vous apporte plus de mal que de bien, il vous faut savoir que cela se soigne. C’est le circuit de la récompense qui s’emballe, car il était adapté à une époque où ces plaisirs étaient rares. Tout est une question de déséquilibre neurochimique dans le cerveau et de déséquilibre au niveau du microbiote intestinal qui produit une très grande partie des neurotransmetteurs qui seront transmis au cerveau par l’intermédiaire de la circulation sanguine, du nef vague etc.

Épicure est un philosophe grec né au début de l’année 341 avant J. -C . Voici ce qu’on trouve lorsqu’on cherche dans le Larousse la définition du mot « épicurien »: Qui ne songe qu’au plaisir, qui s’adonne aux plaisirs matériels ; sensuels.

Cette définition n’est pas tout à fait représentative de la pensée du philosophe qui mettait un bémol à la recherche du plaisir.

Voici quelques extraits de l’article et de la lettre qui en est le sujet.

Le postulat d’Épicure est que, naturellement, tout être recherche le plaisir et fuit la douleur. A partir de là, la philosophie épicurienne se donne comme objectif de permettre à l’homme de renouer avec le principe de plaisir qui rend la vie heureuse. Seuls les désirs naturels et nécessaires mènent à la vie heureuse car ce sont les désirs indispensables à la santé du corps et à l’absence de trouble dans l’âme. De surcroît, ces désirs sont faciles à satisfaire, contrairement aux autres types de désirs. Les désirs naturels mais non nécessaires peuvent être recherchés seulement s’ils n’impliquent pas de souffrance, ce sont par exemple les satisfactions esthétiques ou sexuelles. Enfin, les désirs non naturels et non nécessaires sont à éviter car ils ne sont pas appropriés à ce que nous sommes, ce sont par exemple les honneurs ou les richesses.

« On recherche naturellement le plaisir et on est heureux quand on y parvient. Le plaisir est à la fois le critère de détermination pour parvenir au bonheur et le plaisir en lui-même est suffisant pour nous rendre heureux.  Cependant, tout plaisir n’est pas à rechercher. Si, naturellement, nous avons tendance à fuir la douleur et à rechercher le plaisir, il ne faut pas pour autant avoir une conception à courte vue du plaisir. En effet, il existe des plaisirs qu’on doit éviter justement parce que leur satisfaction pourrait aboutir à des peines qui les surpassent. De même, certaines douleurs sont nécessaires pour s’éviter des peines ultérieures et donc garantir un certain plaisir lié à l’absence de souffrance.  Mais dans tous les cas, « chaque plaisir et chaque douleur doivent être appréciés par une comparaison des avantages et des inconvénients à atteindre ». Le plaisir est associé au bien et la douleur au mal, sauf dans certains cas où le bien doit être traité comme un mal ou le mal comme un bien. C’est alors à une balance coûts et avantages qu’il revient de faire appel pour trancher le dilemme. »