Agriculture et élevage: erreur ou progrès?

Les céréales sont , à la base, un aliment que la nature avait prévu pour les oiseaux et petits rongeurs entre autres, qui ont un système digestif apte à les digérer crus, tels que la Nature les a créés. Il en va de même pour les légumineuses, qui ne peuvent être consommées que cuites (et avec quelques réactions des intestins ! preuve qu’ils n’apprécient que moyennement )

L’évolution de l’Humain depuis 10000 ans, lorsqu’il a commencé à cultiver ces graines, a permis une légère amélioration et adaptation de nos systèmes digestifs, mais loin d’être parfaite. La concentration en sucre des céréales cuites, a favorisé l’apparition des caries , mais aussi des troubles musculosquelettiques, arthrose etc

L’époque que nous vivons comporte des inconvénients et des avantages. L’abondance et la variété d’aliments à notre disposition, nous permet de faire des choix. Il est maintenant possible de retourner vers une alimentation à tendance « chasseurs cueilleur » , tout en y ajoutant, le confort de ne pas à avoir aller chasser et cueillir nous mêmes 🙂 Il s’agit seulement d’avoir les bonnes informations et la capacité de pouvoir les appliquer (ne pas souffrir d’addiction vers le sucre et le gluten (https://meditaneo.ch/gluten-addiction/)

Le plus gros des problème est apparu récemment, depuis que l’Homme a décidé , pour augmenter encore la production, de modifier (d’abord par hybridation puis génétiquement) les 4 blés originels.

Au sujet des autres céréales à gluten (Épeautre, Seigle, Orge, Kamut), les inconvénients sont les mêmes que pour le blé, même si légèrement moindre., pour les blés anciens.

Nous avons désormais à disposition, de nombreuses farines sans gluten. Tant qu’elles doivent être cuites (farine de riz, de millet, sarrasin etc, ) elles restent des aliments non prévus pour nous par la nature (puisque non digestibles crues). De plus, c’est la manière de les préparer qui peut les rendre problématiques. On sait que le mélange sucre (glucides) + gras est plus addictif que le sucre seul. Faire de la pâtisserie, ou bien ajouter du beurre ou fromage au pain (avec ou sans gluten), préparer une pizza ou des burgers avec ces farines, reste un mélange sucre + gras , auquel il est très difficile de résister, surtout lorsque l’on souffre d’un TCA.

Extrait de l’entrevue avec le cardiologue William Davis

https://quebec.huffingtonpost.ca/2014/01/03/ble-problemes-digestion-sante_n_4225746.html?guccounter=1&guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmNvbS8&guce_referrer_sig=AQAAAKxtO3LyPy9VWVFdE7yk5ars4uPTf8BHP92Fp1dRbU7d_6rkAKDU5RremjhWx1kDuEcx_EnxQBE1GvpnMeeSylz4FSxCFXWNLw2ZuQhbSZKHhmJNL1vXYA1Il0o3zVTTnTvXXgm8sa1QXx4_O-wFMvn30bvFIEq676BJLTpWKG7h

Cardiologue, William Davis s’est penché sur les causes des troubles cardiaques liées à la diète alimentaire. Il s’est fait connaître à travers le monde par son livre Wheat Belly qui fait la promotion d’une alimentation sans blé. Il entreprend une tournée de conférences à travers le Canada et sera à Montréal le 16 novembre prochain au théâtre Symposia.

Que ça soit pour une recette de pain aux noix et dates; une tarte à la citrouille ou un biscotti au chocolat, le livre du docteur Davis garde le cap sur ses deux objectifs : éliminer le blé et réduire considérablement le sucre. En effet, que l’on prenne du blé moulu sur pierre; de fabrication artisanale; avec levain; fait de blé germé; biologique, équitable ou local, il s’agit toujours de ce même blé auquel le cardiologue s’attaque : Celui qui cause des inflammations intestinale, relâche des exorphines dans le système neurologique et augmente le taux de sucre dans le sang.

Le blé comporte une protéine, la gliadine, qui augmente la porosité de l’intestin; affaiblissant ainsi la « barrière naturelle » de la parois intestinale. Certaines substances toxiques peuvent pénétrer l’organisme et causer des inflammations; du diabète; et des réactions auto-immunes (allergies diverses). Cette protéine stimule l’appétit en interagissant avec d’autres protéines au niveau du cerveau. En éliminant le blé, on mange en moyenne 400 calories de moins chaque jour!

De plus, la gliadine agit sur le cerveau et aggravent les troubles d’attention, d’hyperactivité et de concentration, ainsi que les sautes d’humeur, la dépression, la bipolarité, et même la schizophrénie. J’ai plusieurs cas de parents qui ont remarqué un comportant beaucoup plus posé et attentif chez leurs enfants, après avoir introduit une diète sans blé.

La gliadine sous sa forme actuelle provient de la manipulation génétique. Le blé moderne, hybridé, est apparut sur les tablettes à l’insu des consommateurs, au milieu des années 80. On commence à constater les effets ravageurs de ces manipulations sur le corps humain.

D.L. Et pourquoi modifier le blé?

W.D. C’est une question économique. Un meilleur rendement de l’acre cultivé; une semence qui accepte et répond bien à une fertilisation abondante de nitrate; qui grandit rapidement.

D.L.Il n’y a pas de bénéfice pour les consommateurs?

W.D. Pas au niveau de la santé. En plus, on ne teste pas les aliments hybridés pour vérifier s’ils n’ont pas d’effets pervers sur la santé des humains!

D.L. Parlez-moi du kamut et de l’épeautre : les formes primitives du blé. Sont-elles des céréales moins dommageables?

W.D. Oui. Mais elles restent des céréales, c’est-à-dire la graine d’une herbe. Les humains ne sont pas faits pour digérer un tel aliment. Les farines de céréales ont été introduites dans l’alimentation depuis environ 10 000 ans, en désespoir de cause. C’était certainement une nourriture d’urgence, pour éviter la famine. Les anthropologues s’entendent pour dire que dès leur introduction dans l’alimentation, la santé humaine s’est dégradée, en notant, entre autre, des déformations de la mâchoire; des caries dentaires; et des déficiences en fer. Aujourd’hui encore, le blé est directement relié à une « anémie inexpliquée ».

D.L.Prônez-vous le sans-gluten ou le sans-blé?

W.D. Comprenez bien que même si vous n’êtes pas intolérant au gluten, il y a une multitude d’autres protéines nocives dans le blé moderne. Les autres céréales ont aussi un effet négatif sur le taux de sucre sanguin et le système digestif.

D.L.Que pensez-vous des produits commerciaux libellés « sans gluten »?

W.D. Ils sont terribles pour la santé, pour la plupart. Il faut éviter les fécules de céréales et les sucres qui abondent dans ce genre d’aliments.

D.L.Quelle diète suggérez-vous?

W.D. Évitez les céréales (surtout le blé); et les mets préparés; mangez le gras qui provient naturellement des aliments; les fruits, légumes, grains, poissons et viandes. Ce que la nature nous offre.

Aux origines de l’agriculture

https://visionscarto.net/aux-origines-de-l-agriculture

Il y a environ 14 000 ans, des communautés humaines (homo sapiens) se nourrissant de chasse, de pêche et de cueillette, parcouraient à pied l’ultime partie des terres continentales encore inexplorée, l’Amérique du Sud. Soit au moins 60 000 ans après l’arrivée de leurs grandes cousines au Moyen-Orient, lesquelles, il y a 10 000 ans, cultivaient des céréales et des légumineuses, élevaient des moutons et des chèvres. D’après les vestiges archéologiques mis au jour, c’est l’un des plus anciens foyers de domestications connus.

Entre cueillir ou cultiver, chasser ou élever, se déplacer ou s’installer, comment choisir ?

Contrairement à une idée reçue, la sédentarisation n’est pas spécifique aux communautés agricoles, elle a été adopté par des groupes pratiquant la chasse, la pêche et la cueillette. En fait, une palette très diversifiée de situations a existé. Si des questions d’ordre culturel ont pu jouer en faveur de l’une ou l’autre possibilité, l’effort à fournir pour s’alimenter aura pesé sur le mode de vie à suivre. Cultiver la terre sans outil adéquat ou traction animale peut s’avérer laborieux, voire impossible.

Source de progrès, source d’ennuis

La domestication des plantes est apparue progressivement, au hasard des activités humaines (l’usage du feu, le déboisement, la cueillette sélective) qui ont facilité la dissémination des plantes récoltées pour leur intérêt nutritif, gustatif, médicinal et utilitaire. Encore fallut-il que ces plantes soient domesticables et la nature environnante où ces communautés avaient élu domicile se montre généreuse en diversité. À ce titre, les disparités entre les différentes parties du monde sont réelles.

Les tout premiers temps de l’agriculture n’auraient pas profité autant qu’attendu aux populations. Parmi la très grande variété de plantes consommées tout au long d’une année de cueillette, seules quelques-unes d’entre elles étaient domesticables. L’appauvrissement de l’alimentation en terme de diversité s’est soldée par des carences car les organismes n’étaient pas préparés à ce régime alimentaire beaucoup plus restrictif.

Ainsi, les céréales et les légumineuses pouvaient poser des problèmes de toxicité et de digestion.

Il a fallu procéder à des hybridations, des sélections et inventer des méthodes de préparation des graines (décorticage, rouissage, farine, cuisson) pour améliorer leur assimilation. Une des grandes découvertes a été la fermentation (dont le levain pour la panification) puisqu’elle permet non seulement de conserver les aliments mais en plus de les rendre plus digestes et plus riches en nutriments. La fermentation est aussi utilisée dans la fabrication de produits laitiers (yaourt, fromage) et la préparation de la viande séchée.

Avec le temps, le microbiote digestif des populations s’adapte au régime alimentaire propre à son milieu culturel. D’après le biologiste Marc-André Sélosse, le microbiote intestinal de 60% des Asiatiques renfermerait des bactéries qui « digèrent » une molécule présente dans les variétés anciennes de soja et toxique pour la plupart des populations occidentales.

La domestication animale procure viande, lait, peau, laine, transport, engrais, os et traction. Les contributions substantielles du bétail aux activités agricoles et artisanales, soulageant bien des bras de travaux pénibles tout en fournissant nourriture et vêtements, donnent un élan à la démographie des villages. Ces atouts ont été fondamentaux dans la construction des sociétés complexes organisées autour de la spécialisation : production alimentaire, artisanat, pouvoir, religion, administration, armée. À cet égard, la domestication du cheval à travers les vastes steppes d’Europe orientale et d’Asie centrale s’est révélée très tôt la grande alliée des forces militaires.

Élevage et cultures sont déjà en soi deux formes de spécialisation que nos ancêtres exerçaient, le premier ayant pu précéder les secondes. En général, le pastoralisme consiste à conduire des bêtes à l’instinct grégaire sur des zones de pâturage au fil des saisons en fonction de la disponibilité des ressources en herbage et en eau. Cependant, dans les régions arctiques, c’est un peu l’inverse qui se passe, les rennes suivent leur parcours de migration annuelle tandis que les nomades les accompagnent dans leurs déplacements.

La concentration d’animaux, de surcroît à proximité de l’habitat humain, a pu avoir des conséquences tragiques. Qu’un virus se déclare sur une bête, c’est tout le troupeau qui est infecté. Pire, virus, bactéries, microbes ou parasites en mutant peuvent se transmettre aux humains : rougeole, tuberculose, variole, grippe, coqueluche, paludisme. Plusieurs épidémies particulièrement meurtrières ont marqué l’histoire. Certaines maladies ont façonné la génétique humaine : les populations confrontées de façon récurrente à certaines d’entre elles ont développé des anticorps mais gare à celles qui n’y ont jamais été en contact, la rencontre peut être mortelle ! Pour ne citer qu’un exemple – et quel exemple – les germes véhiculés lors des campagnes coloniales européennes ont décimé les communautés amérindiennes.

Finalement, opter pour l’agriculture et l’élevage, c’est mettre le pied dans un système infernal :

La perspective de pouvoir accumuler des ressources alimentaires (et la répartition genrée des activités) influe sur la croissance de la population… qui doit alors produire toujours plus de nourriture avec un risque grandissant de famine les années de mauvaises récoltes. Lors d’un conflit, la famine est, par ailleurs, une stratégie utilisée pour asservir des peuples en état de siège.

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