Sucre + gras…….

Le mélange sucre+gras est le pire mélange qui soit. Et si on cherche bien, c’est un mélange qui n’existe pas dans la nature. Si nous étions encore des chasseurs cueilleurs, nous trouverions dans la nature, des fruits d’un coté, un peu de miel si nous étions courageux et chanceux, des racines et des légumes et puis d’un autre coté, des noix , des graines, de la viande (qui est un mélange lipide+protéine).

C’est l’humain qui a décidé lors de sa sédentarisation et du début de la culture de céréales et de l’élevage (beurre, fromage en plus grande quantité) de faire ce mélange de farine et de gras que l’on appelle « pâtisserie » et qui est hautement addictif. Je n’ai pas pu le retrouver, mais j’ai vu , il y a quelques mois dans un reportage sur le sucre, une expérience menée sur des rats qui avaient été rendus addicts où l’on avait proposé à ces pauvres bêtes, un tas de sucre et un morceau de cheesecake. Ce n’est pas vers le tas de sucre qu’elles sont allées mais bien vers le gâteau!

L’addiction se porte rarement sur le sucre seul mais bien sur ce mélange. Et les industriels l’ont bien compris! Lorsque on mange un gâteau, c’est une évidence, mais ce n’est pas pour rien qu’ils ajoutent du sucre (sous des formes dont le nom peut ne pas éveiller les soupçons) même dans des produits tels que le jambon, les plats cuisinés. Qu’est ce que la pizza, si ce n’est un mélange de sucre (la farine de blé est un sucre) et de gras, (fromage, huile…) Idem pour les burger, les biscuits apéritifs, la béchamel etc.

Dans les groupes ou les sites où l’on tente de supprimer ou réduire le sucre, on peut remarquer qu’énormément de publications, de post concernent des recettes permettant d’alléger cet apport. Par exemple en modifiant la nature du sucre et des matières grasses utilisées. Le sucre des fruits est alors largement utilisé (fruits frais et fruits secs), mélangé à des oléagineux. On retrouve des recettes de ce mélange à profusion dans la « crusine ». Bien sur ces produits et leurs qualités nutritionnelles seront bien meilleurs que du vulgaire sucre raffiné, une farine blanche et des graisses trans mais il n’en reste pas moins que cela maintient les gens dans cette addiction au sucre+gras.

https://www.amazon.fr/gp/product/2501135555/ref=ppx_yo_dt_b_asin_image_o00_s00?ie=UTF8&psc=1 Le Dr Perlmutter, grand neurologue américain explique tout cela dans son livre. Malgré mes connaissances et mes études de naturopathie, j’avoue qu’il me manquait quelques infos. Lorsque je les ai eues, j’ai souhaité appliquer tout de suite les conseils de ce médecin. Il faut bien avouer qu’à bien y regarder, cela ressemble un peu à la diète cétogène, que je trouve néfaste dans la plupart des cas. Cette diète est favorable pour certains cancers, des malades épileptiques… Le gros problème de cette diète, c’est le pourcentage de la consommation calorique quotidienne 70 à 80% de lipides, 20 à 25% de protéines et 5 à 10% de glucides

Cette répartition contient si peu de glucides que ça en est anormal et fatiguant pour l’organisme voire dangereux, si des pulsions vous poussent vers de mauvaises graisses ou vers un énorme paquet de biscuit que vous n’avez pas pu éviter. Je ne recommande dont pas cette répartition.

Cette proportion de lipides peut poser un vrai problème surtout dans les cas de personnes souffrant de troubles alimentaires (TCA, boulimie, hyperphagie…), en recherche d’une technique de perte de poids rapide ou de compensation de leurs pulsions alimentaires . Au début, cela semble miraculeux, mais il s’installe très rapidement une frustration liée à la quasi suppression du sucre qui débouchera tôt ou tard sur un « craquage » très culpabilisant .

La solution passera par l’instauration d’étapes ET SURTOUT le traitement de la maladie addiction (un dysfonctionnement de certains neurotransmetteurs gabaB dans le circuit de la récompence). C’est exactement la même maladie que l’alcoolisme, l’alcool étant d’ailleurs aussi une forme de sucre, la façon de s’en soigner est la même et ne sera pas d’ordre psy ou comportementale comme on nous le « suggère  » depuis 50 ans. Me contacter ou aller dans le groupe FB « Hyperphagie boulimie addiction… » pour trouver les explications dans la publication ancrée, annonce, de ce groupe.

Une fois la maladie soignée, on vit une chose fabuleuse, une sérénité extraordinaire (que je vis depuis 8 ans) vis à vis de la nourriture en général. Je peux passer dans le rayon confiserie si c’est mon chemin, sans devoir m’y arrêter, cela ne déclenche plus rien chez moi, pas plus que si je passais dans le rayon alcool ou viande, pour lesquels je n’ai pas d’addiction.

Pourtant, il existe un problème…. la guérison de cette maladie a du mal à « tenir » si l’on baisse le traitement ET que l’on continue de consommer au quotidien un peu de ce mélange sucre+gras. Y compris, très sain (oléagineux+fruits secs) ou chocolat noir à 70% ou encore une cuillère à café de Nutella, une petite barre de céréales à 2 points de WW, qui sont tous des exemples de ce mélange.

Alors pour pouvoir se passer un jour du traitement qui soigne l’addiction, pouvoir se passer de cette béquille, il faut choisir de renoncer le plus possible (on garde quelques exceptions comme Noël, un anniversaire, par exemple) Car l’addiction est une maladie chronique et les rechutes sont possibles de la même façon que l’alcoolique qui garderai un petit verre de rosé (même soigné de son addiction et sous médication) finirait par rechuter lors de la baisse de son traitement.

On va devoir commencer à effacer notre mémoire de l’addiction en évitant de faire ou d’acheter ce mélange. Plus rien de ce style à la maison. Ce sera la meilleure façon de se rendre compte si les enfants et autres personnes vivant dans le foyer souffrent elles aussi de cette addiction.

C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé, après ma guérison d’appliquer dans mon quotidien, une version plus supportable et moins extrême que le cétogène. Chaque jour, je mange 25% de glucides (IG bas et séparés des lipides/protéines) 55% de bons lipides (oléagineux surtout) et 20 % de protéines (surtout petits poissons gras, œuf…)

Alors que les apports recommandés par la plupart des nutritionnistes et diététiciens (dont les formations d’état sont soumises aux lobbies, céréaliers, laitiers, du sucre etc) sont de 40 à 55% des apports caloriques sous forme de glucides, 35 à 40 % sous forme de lipides et 10 à 20 % sous forme de protéines.

Tout cela est bien évidemment à adapter selon l’âge, l’activité physique, les antécédents médicaux. Il est très important de consulter un(e) naturopathe spécialisé(e) dans les problèmes alimentaires, la nutrithérapie et surtout l’addiction car elle est très souvent impliquée dans les maladies, le surpoids etc. Il (elle) pourra évaluer tout cela, personnaliser votre répartition de macronutriments, et surtout la faire évoluer. Car passer de 50% de glucides à 25 % ne devrait pas se faire brutalement, sous peine de ne pas « tenir » sur le long terme, il faudra étaler cette réduction.

0 0 voter
Évaluation de l'article
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments