Claire, c’est ma fille. Je lui ai légué mon microbiote intestinal à la naissance (voie basse) et de mauvaises habitudes alimentaires, les mêmes que j’ai reçues.

Toute ma vie elle m’a vu me débattre avec mes problèmes d’obésité , de pulsions alimentaires. Elle m’a vu passer de psy en hypnothérapeute, de nutritionniste en diététicien, d’endocrino en WW, sans jamais résoudre mon problème. C’est donc un parcours qu’elle n’a pas fait, comprenant que la solution ne s’y trouvait pas.

Lorsque j’ai commencé le baclofene en 2012, elle m’a regardé faire, dubitativement, mais sans me juger. Elle avait 26 ans. C’est seulement 3 ans après, lorsque elle a vu que pour la première fois, cela « tenait », elle m’a expliqué avoir le même problème que moi. Je ne m’en étais jamais rendu compte ! Elle n’était pas en obésité comme moi mais 10 à 20kilos qui fluctuaient et nous ne vivions plus ensemble, donc je n’ai rien vu.. Et elle a souhaité elle aussi prendre le baclofene.

A 160 mg elle a ressenti la guérison. Mais voila… pressée de perdre ses 20 kilos, elle a commis l’erreur de manger trop peu. Mal conseillée par un ami adepte de musculation,, elle a changé son alimentation pour des shakers de protéines, et trop peu de glucides. Elle a perdu très rapidement ses 20 kilos, avec bien-sur un entrainement sportif d’un autre monde. Mais voila… comme toujours lorsque le corps ne reçoit pas ce dont il a besoin, il continue d’envoyer des signaux. Les glucides sont le carburant premier de l’organisme et les protéines en excès, nocives pour les reins. Progressivement , et suite à des soucis perso et au boulot, les prises de baclo sont devenues moins bien gérées, voire , oubliées, mal reparties etc. Les pulsions sont revenues . Et avec elle, la restriction calorique suite à reprise de poids.

Depuis Juillet, grosse prise de conscience. Elle a décidé de revoir son alimentation différemment.

Bilan;:Pour maigrir , elle était descendue depuis plusieurs mois,à 1200 cal. Alors qu’elle a 2 boulots très actifs (aide soignante et pompier volontaire), une famille à s’occuper et toujours pas mal de sport. Il a fallu comprendre que son corps fonctionnait en sous régime et que les restrictions la menaient aux pulsions à nouveau.

Nous avons convenu que la solution était de rajouter des calories progressivement, 50 de plus chaque semaine , jusqu’à arriver à 1600 sans grossir.Et il lui a fallu me faire confiance. Ces calories supplémentaires ont été rajoutées dans les nutriments adéquats.Par exemple, elle avait beaucoup trop réduit les matières grasses, et les glucides. Lorsqu’elle note ses calories,( en ayant entré les bons paramètres de macronutriments bien-sur), elle sait si elle a mangé suffisamment de protéines, , si les calories qui lui restent à manger, elle va plutôt les consommer en bons glucides adaptés aux humains (pas céréales , mais fruits , racines et légumes) et/ou en bonnes graisses (oléagineux etc)

C’est tout un travail de rééducation, qui passe par noter les calories dans un premier temps, , dans un site de comptage de calories, mais cette fois pas dans un but de restriction, mais bien d’augmentation. Et un petit miracle s’est produit. Elle mange maintenant 1600 calories. Assez pour n’avoir plus les appels de détresse de son organisme en famine, et la bonne dose pour tout de même perdre du poids lentement. Entre temps, baisse du baclofene, à 80 mg, car elle reprend des études très difficiles ou elle va devoir être en pleine possession de ses moyens, de concentration et de vigilance. 80mg lui permettent de n’avoir plus de crises,, en parallèle de l’ajout de calories.

Cela demande demande un certain lâcher prise sur des croyances bien ancrées. Le métabolisme de base est un grand chapitre de mon fichier de consultation. Mais il est mal aimé, et complexe, donc souvent laissé de coté puis oublié.

Si vous vous êtes reconnue dans ce profil tellement classique, j’espère que cette lecture vous aura aidée.

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