Impact du stress sur l’organisme

Le stress est inhérent à la condition humaine.

Traumatismes physiques, perturbations sensorielles, événements à caractère psychologique, positifs ou négatifs, la vie réserve à chacun son lot de petits et gros soucis. Mais chacun n’y réagira pas de la même façon selon son terrain, sa personnalité et son histoire.

*Sur une personne « saine », forte, avec de bons antécédents, un stress ponctuel aigu (sécrétion d’adrénaline) sera rapidement analysé, traité, maitrisé puis « digéré ». Il est possible de se servir de ce vécu pour se renforcer encore.

*Sur une personne affaiblie, le stress peut devenir chronique. Le cortisol est une hormone secrétée par le cortex de la glande surrénale à partir du cholestérol, lors d’épisodes de stress.

La production excessive de cortisol pour cause de stress permanent (ou d’une pathologie précise) n’est pas une bonne chose pour l’organisme. Le cortisol en excès diminue l’absorption du calcium, le fonctionnement immunitaire, augmente la prise de poids, la fatigue générale…Un cercle vicieux s’installe.

(Cf : www.passeportsante.net)

La phase d’alarme. Les glandes surrénales libèrent d’abord de l’adrénaline et d’autres hormones pour mettre le corps en état de réagir immédiatement ; grâce à ce mécanisme, les perceptions, la force musculaire et les réflexes sont temporairement décuplés.

La phase de résistance. Après quelques minutes, plusieurs autres mécanismes se mettent en place – la hausse dans le sang du taux de cholestérol, d’acides gras, de sucre (glycémie) et des facteurs de coagulation, l’inhibition du fonctionnement des globules blancs, etc. – et l’organisme libère de nouvelles hormones, dont les endorphines, le cortisol, la dopamine et la sérotonine. Tout cela dans le but d’entreprendre les actions adéquates à la gestion de l’événement.

D’une part, les réactions de stress agissent comme stimulant pour l’organisme afin qu’il mobilise le maximum de ses ressources et réagisse à la situation. D’autre part, le simple fait de se mettre en mode actif rétablit l’équilibre des hormones dans le sang. Une fois l’événement, la réaction de détente s’enclenche et le corps ressent de la fatigue ; après une période de repos, l’organisme retourne à son métabolisme habituel.

Mais si la situation stressante dure trop longtemps sans que la personne puisse la régler, ou qu’elle se reproduit trop souvent pour les capacités de la personne, ou encore si le système nerveux ne peut plus mettre fin à la phase de résistance (notamment chez les personnes anxieuses), l’organisme entre tôt ou tard dans une troisième phase : la phase d’épuisement.

La phase d’épuisement. Les mécanismes de réaction fonctionnent tout le temps « à plein régime », entraînant une déperdition d’éléments biochimiques ainsi que des désordres métaboliques et physiologiques. L’organisme s’épuise, certains organes ou systèmes s’affaiblissent où se relâchent. À la limite, et dans des situations extrêmes, le stress continu entraîne la mort

Malheureusement, les victimes de stress chronique ne sont pas toujours conscientes de leur situation, et encore moins du fait qu’elles sont en train de compromettre leur santé. Pour soulager les malaises causés par le stress, plusieurs peuvent adopter des comportements de compensation : l’accroissement du tabagisme, l’alcoolisme, la dépendance aux drogues, l’excès de sommeil, l’isolement… Mais le fait de boire plus d’alcool, de manger plus de chocolat ou de regarder plus souvent la télévision fait peut-être oublier temporairement le stress, mais ne le règle pas. Et de nouveaux problèmes apparaissent, rajoutant au poids du stress.

Les mécanismes physiologiques en cause dans le stress chronique sont nombreux et peuvent contribuer à une grande variété de dérèglements, dans tous les systèmes. Voici ceux que l’on cite le plus couramment :

Accélération du vieillissement. Le stress augmente le dommage oxydatif, c’est-à-dire le vieillissement et la mort des cellules causés par les radicaux libres.

Déficit nutritionnel. Pour produire l’énergie demandée par la situation, le corps métabolise plus rapidement les éléments nutritifs, ce qui peut se solder par un manque d’acides aminés, de potassium, de phosphore, de magnésium, de calcium et de vitamines du complexe B, entre autres. Par ailleurs, les nutriments essentiels sont moins bien absorbés en période de stress.

Déficit immunitaire. Le cortisol produit en réponse au stress peut causer un affaiblissement du système immunitaire : le corps devient alors plus susceptible aux agents infectieux, bénins ou graves, et aux différents types de cancer. À un niveau très simple, on sait que les personnes stressées souffrent plus fréquemment du rhume.1

Problèmes de santé mentale. On croit que le stress répété peut entraîner des changements de structure dans le cerveau et, progressivement, occasionner des symptômes plus graves : de l’anxiété, des crises de panique, des phobies, de la dépression, des dépendances, des troubles de l’alimentation (anorexie/boulimie).

Maladies à composante psychosomatique. La cause des maladies suivantes est multifactorielle et le stress peut contribuer à leur exacerbation ou à leur composante de chronicité : l’asthme, le psoriasis, l’arthrite rhumatoïde, le syndrome de fatigue chronique, la maladie de Crohn, la fibromyalgie, la migraine, la colite ulcéreuse, le syndrome prémenstruel, l’obésité, etc.

Aggravation de maladies. Bien que le stress seul cause rarement une maladie grave, on sait maintenant qu’il peut jouer un rôle dans la susceptibilité à plusieurs de celles-ci (dont l’hypertension, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II et le cancer), et qu’il peut en accélérer l’évolution.

Une bonne hygiène de vie, une bonne résistance au stress (suivi psychologique si nécessaire), une bonne gestion des situations stressantes seront les garants d’un fonctionnement normal des surrénales. Si elles sont affaiblies, il faudra les stimuler, si elles sont trop stimulées (par le stress), il faudra les freiner.

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