La faim émotionnelle ?!?!

Chaque fois que j’entends cette expression, je retrouve le formatage martelé par les psy et maintenant aussi les diététiciens et nutritionnistes, au sujet de notre maladie, le TCA, l’addiction.

Je reconnais que c’est la première chose à laquelle on pense et qui semble logique: on est mal, triste, en colère, vexé, anxieux, et la seule chose qu’on est capable de faire, c’est de manger (comme d’autre, c’est de boire de l’alcool par exemple. Mais est ce que on parle de soif émotionnelle pour un alcoolique? non! parceque ce n’est pas une question de faim ni de soif. Bien sur, on commence à rencontrer des nutritionnistes qui disent,  » je ne vais pas vous faire de régime, je vais vous demander d’apprendre à détecter quand vous pensez avoir faim, si vous avez vraiment envie de sucre , ou si c’est de la faim légitime (quelques heures après le repas) ou si c’est juste lié à vos émotions.  » Et on adore ça! entendre qu’on aura pas de régime! juste un « rééquilibrage alimentaire ». Quelle hypocrisie! Vous aurez droit à tout mais un peu, puisque vous saurez repérer si c’est émotionnel ou pas. Parfois ça fonctionne… pendant quelques semaines ou mois, selon le nombre de tentatives qu’on a déja fait. Et puis ça revient, hélas, comme à chaque fois.

Il faut changer d’approche. Ce n’est pas l’ émotion qui est le point de départ. En fait, les humains ont un système prévu pour parer à ce genre de choses. Les épreuves , les émotions sont normales dans la vie de tous sur cette planète, des plus banales aux plus extrêmes. Dans nos 2 cerveaux, celui d’en haut et celui d’en bas les intestins, il y a des systèmes qui sont la pour les gérer. Des neurotransmetteurs, de la sérotonine, des endorphines, du gabaB et tellement de choses complexes , qui se mettent en place naturellement chez une personne « normale », qui a un système digestif , des intestins et un microbiote qui fonctionne correctement.

C’est lorsque cela dysfonctionne (on appelle ça une dysbiose), ces neurotransmetteurs ne sont pas fourni en quantité suffisante. Et lorsque ce neurotransmetteur gabaB est en déficit dans le cerveau, le vide doit être compensé et la seule façon de faire qu’on trouve pour le comble, se « soigner » , c’est de trouver du plaisir, du bien être (normalement c’est les neurotransmetteurs qui font ce boulot!) et le plus facile, c’est le sucré, la bouffe! et en plus c’est encouragé par notre société, les publicités etc. L’alcool aussi mais , lui au moins, il n’est plus autorisé à la publicité.

C’est pour ça que les gens « non malades » sont capables de vivres leurs émotions sans être obligés de manger ou de boire, mais simplement de pleurer, sortir se changer les idées, appeler leur meilleur ami, ou voir un psy pour parler et évacuer, si c’est plus grave et cela suffira! Lorsque ces solutions ne suffisent pas et qu’on « doit » compenser par de la bouffe ou de l’alcool ou une activité qui finit par nuire, il faut soigner ce problème de déficit en neurotransmetteur! on ne peut pas continuer à manger malbouffe ou à boire, on connait la suite!

La faim émotionnelle n’est pas ce qu’on nous dit qu’elle est depuis des décennies . Ce n’est pas psychologique, ce n’est pas dépendant de la volonté. C’est une maladie, une addiction, une maladie neurochimique, physiologique.

Voila un schéma trèèèèèèèèèès simplifié, mais qui explique cette histoire!