Alimentation hypotoxique

Il est nécessaire de bien suivre le régime hypotoxique si l’on souhaite en avoir les effets bénéfiques de façon durable. Si quelques rares exceptions sont tolérées, elles seront rapidement sanctionnées par un retour des symptômes de la maladie qui avait amené la personne à sa pratique.

C’est là qu’entre en jeu, pour moi, la notion d’addiction. Selon mes 3 ans d’expérience et de vécu du Baclofène, et d’une vie entière jusque-là de relation conflictuelle avec la nourriture, je sais que je n’aurais jamais pu suivre un tel programme alimentaire tant que j’avais cette terrible maladie. Une addiction est une souffrance. Vouloir éviter un aliment ou tout autre objet ou comportement addictif (alcool, jeu, sexe, sport, achats compulsifs, drogues…) que l’on sait pertinemment nocif et ne pas y parvenir, est d’une violence inouïe. Cela crée de la culpabilité et très souvent cause une tristesse qui ressemble à une dépression. Alors que les autres paramètres de la vie peuvent être normaux ou parfaits, on continue à chercher une cause psychologique qui n’existe pas ou plus.

Je suis désormais capable de me « priver » de ces aliments toxiques sans frustration.  Je sais qu’un jour, grâce à mon alimentation, mon microbiote intestinal recommencera à fonctionner correctement et me permettra de diminuer le médicament jusqu’à le supprimer.  Mais je suis bien consciente que c’est dans cette maladie que ma fragilité résidera.

Une personne qui ne souffre pas d’addiction sera capable de se passer de malbouffe.  Lorsqu’elle est convaincue du bienfondé de ce qu’elle vient d’apprendre, et surtout lorsque l’application de ces nouveaux principes lui apporte un mieux- être ou la guérison de sa pathologie.  Pour moi, il y a une grande partie de la population occidentale qui souffre d’addiction, à des degrés divers. Cela pourrait expliquer les échecs chez certains qui ne pourront ou ne voudront pas se passer de viande, de fromage, mais surtout de sucreries et pâtisseries , car le sucre comme l’alcool (qui est du sucre aussi) est l’un des aliments les plus addictifs qui soit, même encore plus que la drogue (CF : https://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/nutrition-aliments/sucre/peut-on-etre-accro-sucre)

« L’Institut des neurosciences de Bordeaux a montré, en 2007, a montré que les rats étaient plus accros au sucre qu’aux drogues. Quand ils ont le choix entre une boisson sucrée et une dose de cocaïne, ils choisissent à 90 % la boisson sucrée, même s’ils ont été exposés à la cocaïne auparavant. Ils ont obtenu le même résultat avec de l’héroïne. D’autres laboratoires ont constaté que le sevrage de sucre chez des rats entrainait un syndrome de manque ou encore, des souris étaient prêtes à recevoir des décharges électriques pour obtenir davantage de sucre. Le goût sucré active la même zone du cerveau que les drogues. Ainsi certaines personnes peuvent devenir accros au sucre dans le sens des critères de diagnostic qui définissent l’addiction : consommer plus qu’elles ne voulaient au départ, désirer s’abstenir mais ne pas y parvenir. »

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