Probiotiques ou pas probiotiques?

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Il est devenu de bon ton de surfer sur la vague du microbiote. Et c’est légitime puisqu’il est réellement au centre de notre santé. Il est le pilote des principaux organes. S’en préoccuper est donc une priorité.

Mais on trouve hélas beaucoup d’articles dont les origines ne sont pas vérifiées ou qui sont incomplets. Les intérêts financiers priment aussi dans ce domaine.

Consommer des probiotiques peut être contre indiqué selon l’état digestif.

Des ballonnements au niveau de l’estomac par exemple. Ajouter un probiotique va accentuer la fermentation. Il faut donc régler ce problème avant et surtout la cause de ce problème.

Le plus souvent, ce souci digestif trouve son origine dans un TCA, Les pulsions alimentaires qui sont souvent présentes depuis l’enfance, détériorent progressivement la digestion. Surtout lorsque les pulsions malbouffe s’accompagnent d’une diminution des aliments « sains », fruits, légumes qui contiennent naturellement les probiotiques et prébiotiques qui auraient dû entretenir une bonne digestion.

La priorité, si vous êtes convaincu, à raison, de l’importance d’un microbiote équilibré, c’est de faire un bilan sur votre alimentation actuelle et votre état de santé global et surtout digestif.

Si vous ne souffrez pas de TCA, de ces pulsions malbouffe, et/ou de troubles gastriques, un professionnel de santé formé aux dernières informations sur le microbiote, pourra vous conseiller l’alimentation adaptée et des probiotiques bien ciblés. Ces probiotiques doivent être envisagés comme un simple coup de boost en attendant que votre alimentation vous apporte suffisamment de probiotiques « naturels ».

Les probiotiques actuels (de 2éme génération) ne parviennent pas à s’implanter dans le microbiote. Ils aident ponctuellement, environ 15 jours. Mais l’effet est peu durable. Une nouvelle génération de probiotiques est en train de voir le jour, mais ils sont encore peu nombreux. Je pourrai vous expliquer tout cela.

Si vous souffrez de TCA, il faudra prendre en compte cette maladie, cette addiction à la malbouffe qui vous abime depuis plusieurs années. L’important c’est de sortir du cercle vicieux qui vous enferme dans la culpabilité. Car il est fréquent de consulter un diététicien, un nutritionniste (ou plusieurs), d’avoir des informations nutritionnelles et d’être incapable de les appliquer sur le long terme, à cause de ces pulsions.

Il faudra alors se préoccuper en parallèle des 2 problématiques. Soigner le microbiote avec des probiotiques ne suffira pas. Et en tant que naturopathe, je le déplore!

La nutritionniste spécialisée dans le microbiote qui est intervenue toute l’année dans le Diplôme Universitaire Microbiote et santé que je viens d’obtenir, m’a avoué que les seules personnes qu’elle ne parvient pas à aider, ce sont les boulimiques et hyperphagiques. Les autres sont capables de respecter les recommandations nutritionnelles sur un terme suffisamment long qui les sortira de la dysbiose.

C’est pour cela que mon parcours d’hyperphagique, sortie de cette maladie depuis 11 ans, m’a logiquement amenée à étudier le moteur de toutes les maladies de civilisation, le microbiote. Car c’est son dysfonctionnement qui est impliqué dans le déficit neurochimique en gabaB, dans le circuit de la récompense, responsable de l’addiction.