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Je ne suis pas une inconditionnelle du Dr Cymes, mais je suis tombée récemment sur l’info « fracassante » qu’il révèle: il se pèse tous les jours! Cela sonne comme un aveu coupable. Se peser tous les jours est-ce une bonne chose? Bien sûr, le jeune diététicien qu’il interviewe dit que ce n’est pas une bonne chose et que une fois par semaine , c’est bien et tous les 15 jours, c’est mieux.
Je vais nuancer la chose. Cela devrait dépendre de nombreux facteurs.
Lorsque j’étais encore malade d’un trouble alimentaire, en effet, il était plutôt recommandé de ne pas me peser tous les jours, car les fluctuations étaient assez conséquentes, liées à mes excès, mes restrictions, ma consommation ou non de fibres, légumes, d’eau…
Et puis je me suis soignée. Les pulsions alimentaires se sont envolées et j’ai enfin pu vivre sereinement avec la nourriture, que j’ai apprivoisée. J’avais alors 40 kilos en trop. Ma logique était toujours la pesée hebdomadaire. Mais souvent j’y dérogeais, j’avais hâte de voir les progrès qui découlaient de ces changements d’alimentation.
C’est la que je me suis rendue compte que même si je me pesais tous les 2 ou 3 jours, ça ne me minait pas le moral lorsque ça ne bougeait pas ou même si je reprenais un peu de poids. Au contraire, j’ai appris ainsi comment mon corps fonctionnait.
Mon parcours de poids, lorsque je souffrais de troubles alimentaires, d’hyperphagie, a été une succession de yoyos. J’ai beaucoup maltraité mon corps et mon métabolisme avec des régimes affamants qui me faisaient perdre très vite du poids et le reprendre encore plus vite. Je voulais perdre très vite car je savais que ma volonté ne tiendrai pas longtemps. Je n’avais pas encore compris la cause physiologique de mes compulsions alimentaires.
Depuis cette libération, j’ai la possibilité d’expérimenter ce que vivent les non-addicts dans leur rapport à l’alimentation. La suite logique m’a permis de commencer à éliminer les premiers kilos.
Aujourd’hui, j’ai trouvé ma façon d’aller au bout de ce rêve qui m’a semblé inaccessible si longtemps. Un perte de poids lente, perenne, sans frustration et sans peur de regrossir.
Je me pèse un jour sur deux environ et jamais les lendemains de repas invitation, fête, restau. Je sais qu’il y aura toujours un « + » sans conséquence, qui repartira aussi vite qu’il est venu. Comme Michel Cymes, je souhaite vérifier qu’il n’y ait pas de kilo malvenu qui s’installe par « mégarde ».
Le « foutu pour foutu » n’est plus de mise.
