Lorsqu’elle devient capable de manger sainement, la boulimique qui n’a pas de surpoids n’a plus qu’à s’impliquer dans l’apprentissage de ces nouvelles habitudes, nouvelle façon de cuisiner et les faire apprécier à son entourage.

Il en va autrement pour les hyperphagiques qui sont en surpoids. Ce surpoids peut aller de quelques kilos à plusieurs dizaines de kilos.

Après la fin des pulsions alimentaires et le retour à une alimentation physiologique, les premiers kilos ne tarderont pas à partir.

Parfois certaines personnes souffrent depuis si longtemps de cette maladie qu’elles n’ont plus le souvenir de « Comment manger »

L’un des principaux problèmes des TCA, c’est la perte de repères au sujet de ses besoins alimentaires. De combien de calories, glucides, protéines, lipides avons-nous besoin pour être au top de notre santé et forme ?

Puisqu’elles souffrent de ne plus ressentir la satiété, et ont subi des pulsions irrépressibles, sans parler des habitudes prises dans l’enfance parfois des dizaines d’années, difficile de faire confiance à son instinct.

De plus, elles ont mis en place des régimes réguliers plus ou moins stricts, jeûnes, périodes restrictives voire anorexiques pour pallier aux conséquences de ces pulsions, la prise de poids. Ce qui a eu pour conséquences, les fameux yoyos, un engrenage ou prises et pertes de poids se succèdent, l’organisme, le cerveau ne sachant plus ou est la normalité ni ou sont ses besoins.

Sortir de la maladie physiologique qui cause ces pulsions, est indispensable. C’est un prérequis pour pouvoir envisager avec sérénité, une normalisation de l’alimentation.

Il devient alors possible de revenir progressivement à un métabolisme nous correspondant (âge, poids, taille, activité). En supprimant les comportements de restriction extrême. En ajoutant de l’activité physique (sauf chez les personnes qui se servaient déjà du sport pour bruler les calories des crises de boulimie)

Le métabolisme de base, définition

Le métabolisme de base est la quantité d’énergie dépensée quotidiennement par les humains et animaux au repos. Le repos étant ici défini comme le fait d’exister dans un environnement tempéré neutre et dans un état de post-absorption (par exemple entre les repas et pendant la nuit).

La libération d’énergie dans cet état est suffisante uniquement pour le fonctionnement des organes vitaux (cœur, poumons, système nerveux, reins, foie, intestins, organes sexuels, muscles et peau). Dans ce sens, le métabolisme basal est la dépense d’énergie (c’est-à-dire de calories) minimum pour permettre au corps de survivre chaque jour. C’est cette quantité de calories utiles qu’il faut viser pour que le corps puisse simplement « survivre »

Sur notre dépense énergique totale au quotidien :

  • Environ 70% de cette dépense sont dévoués au simple processus de vie qui se passent à l’intérieur des organes du corps,
  • Environ 20% vont vers l’activité physique quotidienne,
  • Environ 10% sont dépensés sur la thermogénèse (la digestion des nourritures, on parle aussi de thermogénèse postprandiale c’est-à-dire après les repas).

Pourquoi le Taux Métabolique Basal est-il important ?

Ce taux se rapporte à la quantité de masse de muscle maigre qu’une personne possède dans le corps. Avoir une masse moins maigre (dans le corps) est équivalent à une baisse de ce taux, ce qui arrive avec le vieillissement (cela veut dire qu’au fur et à mesure que l’on prend de l’âge, le TMB se réduit).

Connaître le taux métabolique de base du corps aide à connaître la quantité de calories qu’il exige quand il n’est pas actif (au repos), et de celle qu’il sollicite quand il est plus actif.

La notion de métabolisme de base est essentielle quand on tente de maigrir, surtout le poids qu’on désire perdre après avoir atteint un palier (un point de stagnation pendant la perte de poids). Que le but soit de perdre ou de maintenir un poids, comprendre le TMB peut aider.

Quels facteurs ont un impact sur le taux métabolique basal ?

Diverses choses peuvent affecter le TMB d’une personne :

Génétique et sexe : il s’agit probablement du facteur le plus décisif du TMB. Certains d’entre nous ont la chance de naître avec un métabolisme rapide, qui leur permet de manger presque ce qu’ils souhaitent (avec une certaine modération tout de même) sans prendre de poids. Pendant ce temps-là, d’autres personnes ont une sorte de métabolisme lent qui rend la prise de poids facile et la perte de poids terriblement difficile. Les hommes ont davantage de masse musculaire et donc un TMB supérieur aux femmes, et le pourcentage de graisse corporelle déterminent aussi ce à quoi votre taux métabolique de base sera (moins de graisse dans le corps signifie un TMB plus élevé).

Poids : plus le poids corporel est grand, plus on est corpulents et plus on sollicite d’énergie pour simplement conserver le poids corporel actuel. Egalement, plus on est volumineux plus la superficie du corps sera probablement grande. Tout cela contribue à augmenter le TMB.

Âge : plus nous prenons de l’âge moins nous disposerons de masse maigre (c’est ce qui se passe chez la plupart des gens). Cette masse maigre commence à décliner après un certain âge, et le TMB avec.

En moyenne, les experts estiment que le TMB diminue de 2,5% tous les 10 ans après le vingtième anniversaire. A l’inverse, les enfants ont un métabolisme basal deux fois supérieur à celui des personnes adultes.

Alimentation : c’est là où le métabolisme de base est très important à comprendre, parce que cela permet de savoir pourquoi des régimes restrictifs (qui excluent une ou plusieurs familles d’aliments) et le jeûne ne permettent pas une perte de poids durable. Plus vous vous posez de restrictions dans votre régime alimentaire, plus votre TMB chutera et votre métabolisme avec.

Activité physique : planifier un programme régulier d’entraînement cardio-vasculaire peut augmenter votre TMB, améliorant votre santé et condition physique quand la capacité de votre corps à brûler de l’énergie (des calories) se ralentit progressivement.

Consommer trop souvent moins que le minimum vital implique donc la baisse du métabolisme, un danger de dénutrition (surtout si les calories sont vides de nutriments). Un phénomène que connaissent bien les femmes qui font des « yoyos ». Elles doivent consommer à chaque fois moins que la fois d’avant pour perdre du poids. C’est un engrenage terrible.

Il est aggravé par le fait que les personnes qui souffrent de cette maladie et de surpoids, sont souvent pressées de perdre du poids. Les efforts à fournir sur la durée pour lutter contre les pulsions alimentaires sont épuisants. On sait qu’on ne tiendra pas longtemps et on est pressé de mincir avant que l’addiction ne gagne. Les premiers régimes draconiens arrivent souvent à l’adolescence lorsqu’on se sent la force de se restreindre sans en connaitre le danger.

Et chaque tentative voit la réduction des calories. Il suffit alors à terme, de peu de calories pour regrossir. Cette capacité à se restreindre chez les ados, en mène certain(e)s à l’anorexie, une sorte d’addiction au contrôle.

Retrouver un métabolisme correct demande beaucoup de patience et les bons conseils. C’est un programme complet qui sera mis en place avec le naturopathe. Car il tiendra compte de chaque particularité grâce à l’entretien et au bilan.

Toujours dans l’optique de favoriser la perte de poids APRES la fin des pulsions boulimiques, on peut tenter d’élever le rythme métabolique, la dépense énergétique au repos, et réduire le contenu en graisse du foie et du corps avec ce complément vendu en pharmacie.

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Compter les calories

Le “concept” de calories est très global mais souvent incomplet. Il donne une idée mais il faut lui ajouter la notion de calories vides et calories pleines. On le dit obsolète et même en cause dans les échecs de perte de poids. C’est vrai pour les personnes encore malades, mais plus pour les personnes soignées.

On ne peut pas, on ne doit pas se contenter de manger des calories en biscuits, pizza, glaces, et fromage. C’est souvent ce qui se passe dans les régimes « d’avant », lorsqu’on souffrait toujours de pulsions alimentaires. Le nombre de calories définies au début des régimes se base sur une alimentation qui devrait être saine, variée, riche en nutriments vitaux. Si un calcul détermine qu’une personne a besoin de 1500 calories, il est sous-entendu que ce sont des calories pleines, utiles. Si les 1500 calories sont consommées en aliments délétères et que les aliments sains, utiles sont écartés, l’organisme n’y trouvant pas son compte, continuera à réclamer son dû, il signalera encore de la faim !

Il est possible d’utiliser un compteur de calories après avoir soigné l’addiction. Car il permettra d’apprendre à mesurer la consommation si on a oublié, la taille des portions. Dans un cadre contrôlé, avec le naturopathe. Il ne s’agira pas d’une tentative supplémentaire vouée à l’échec. Le thérapeute expliquera qu’il faudra ainsi être sûr de combler les besoins déterminés par le métabolisme basal. Car souvent, on mange moins, en croyant bien faire, ou pour aller plus vite, ou simplement parce que on ne se rend pas compte… Et si on a mangé plus, le noter pourra permettre d’analyser quoi, quand et pourquoi.

Ce contrôle de calories n’est pas à pratiquer durant toute la perte de poids, pour ne pas se lasser. Quelques journées bien réparties, au début pour prendre le pli et visualiser les volumes, le temps que les habitudes changent ou lors d’une stagnation pénible du poids, pour voir si les portions n’ont pas augmenté insidieusement. Les journées ainsi remplies peuvent être partagées avec le naturopathe, même à distance par mail. Ou lors des rendez-vous de suivi.

Après guérison, on est surpris de voir que respecter cette nouvelle alimentation n’est plus aussi difficile qu’avant.

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